Publié dans Editorial

Que la fête soit !

Publié le vendredi, 23 juin 2023

A soixante-douze heures de la célébration officielle du 63ème anniversaire du retour de l’indépendance, laissez le pays dans la paix et la sérénité. Ayez la gentillesse d’offrir au peuple l’occasion de jouir, tant soit peu, de la liesse populaire. Ayez un minimum de respect à la dignité et à la souveraineté de la Nation.

Que la lumière soit ! Il est grand temps que la JIRAMA brille de ses mille feux. Que l’eau jaillisse de ses sources.  Inadmissible et impensable que le pays reste dans le noir et à sec et cela à l’approche des grands jours de la fête de l’indépendance. Cessez vos tromperies répétées et vos éternelles promesses d’ivrogne, le pays en a assez. C’est le ras-le-bol partout. N’abusez pas de la résistance voire de la résilience du peuple. Veillez assumer vos responsabilités. En tout cas, toute chose a ses limites !

Que la sécurité règne ! Comment pourrait-on jouir pleinement dans la liesse si la sérénité fait défaut ? Il n’y a pas de sérénité s’il n’y a pas de paix. Et pas de paix si la sécurité, du moins le minimum, n’est pas assurée. La paix et la sérénité ne vont jamais de pair avec la panique et la psychose. De jour comme de nuit, les attaques à main armée des bandits sèment la terreur. Dans le monde rural que celui de l’urbain, il n’y a pas un jour sans que l’on fasse état de vols, de meurtres, de viols et tous les délits barbares. Parfois, on a réellement l’impression que les pauvres concitoyens sont laissés à leur propre compte. Il fut un temps où l’on pouvait circuler librement et sans inquiétude dans les rues et les ruelles de Tanà, de Toamasina, de Diégo, de Majunga, de Tuléar, de Fianar, etc. Faudra-t-il rappeler que nos Forces de défense et de sécurité sont payées pour ça ! Inutile de disposer des milliers de soldats, de gendarmes et de policiers que, rappelons-le, le pays paye cher dans le cas où un minimum de sécurité et de sérénité ne serait pas de la partie.

Que l’inflation soit maîtrisée ! Les prix grimpent, sans faute, au fil du jour. En ce moment précis où le citoyen lambda compte participer malgré le peu de moyens qu’il dispose à sa portée aux réjouissances. La course effrénée vers une hauteur inaccessible des prix des PPN et les autres d’usage quotidien tourne en ridicule le peuple aux bourses vulnérables. 

Que la circulation soit fluide dans la Capitale comme ailleurs. Tous les efforts doivent être mis en œuvre afin d’assurer un minimum de fluidité dans les rues des grandes villes du pays. C’est tout simplement navrant de devoir parcourir en une heure ou plus un tronçon que l’on fait d’habitude en quinze à vingt minutes au maximum.

Et « last but not least ! », la paix et la sérénité politique. Que les grandes gueules se ferment ne serait-ce que pendant les quelques jours de festivités officielles. Que les hostilités se taisent ! Il est inconcevable d’assister à des échanges de prise de becs durant la Fête Nationale. Partout ailleurs, en pareille circonstance, la trêve  se respecte dignement et ce au nom de la souveraineté nationale.

Que la fête soit !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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